Autor: Denise Péricard-Méa, textos y testimonios de Félix Cariñanos
Año: 16-10-2021 y 17-11-2021 y
Fuente: Fundación David Parou Saint-Jacques
Bordón, ya no eres Bordón,
que te has vuelto Bordonillo
el Camino de Santiago
siempre estuvo lleno [de] pillos
Le projet fantôme de l’année sainte 1965, lettre 121
A continuación, entresacamos algunos de los párrafos
13/06/1963. Llegada a caballo e impresiones de los primeros peregrinos franceses
« Nous remontons à cheval et parcourons encore trois kilomètres pour arriver à El Bordon del Pelegrino. Il a été construit en trente jours pour pouvoir nous accueillir. C’est le premier élément d’un complexe hôtelier qui sera l’an prochain un magnifique Parador. Aujourd’hui, c’est une maison en pierres avec une écurie pour nos chevaux, une grande chambre où l’on a installé des lits neufs avec des draps et des couvertures pour le repos des pèlerins. À côté de ce dortoir, une vaste salle des festins avec une immense cheminée. Pendant que nous cheminions avec nos muletiers d’escorte, nous étions doublés par des dizaines de cars remplis à craquer. Ils portaient autant de monde sur le toit qu’à l’intérieur. Tous ces braves gens de Viana nous précédaient à El Bordon pour nous faire fête ».
« À notre arrivée au Bordon nous nous frayons un chemin au milieu de la foule et nous retrouvons nos palefreniers qui s’occupent de nos chevaux. Nous voici dans la place. Une immense dalle de pierre, c’est la table d’honneur. À cette table prennent place les huit pèlerins et tout le collège des députés de la Navarre. Dans la cheminée, un grand feu aux sarments de vignes activé par un Navarrais en habit du pays et qui fait cuire sur un énorme grill des tranches d’agneau ; dehors, la foule chante et les Navarrais avec leur béret rouge de carlistes attendent, leur fusil sur l’épaule. On se dirait un peu au Mexique. Ici, même les cantonniers ont le béret rouge, c’est la coiffure nationale navarraise. Le repas est excellent, et à la fin du repas, un député du Parlement navarrais a fait un discours chaleureux ».
24/07/1963. Testimonio de Jeannine Warcollier, secretaria de la "Société des amis de Saint-Jacques à Paris" que junto a otros participantes de las II Jornadas de Estudios Medievales de Estallan realizan una visita al recién inagurado parador.
La soirée se terminera par la magnifique réception au « Bourdon du pèlerin ». Imaginez un gîte d'étape réalisé à la manière ancienne et déposé au milieu des champs, aux portes de Viana. Le bâtiment extérieur est rudimentaire mais, dès le portail franchi, quel émerveillement de se trouver dans ce refuge de pèlerin aménagé avec tant de goût. Tout est beau et prévu pour vous recevoir chaleureusement. Le maître des lieux vous accueille avec bonhomie et enthousiasme. Quelle joie de trouver dans l'âtre immense un feu de bois sur lequel grésillent des côtelettes de mouton. Vous avez faim ? Vous n'avez qu'à vous servir… Vous avez soif ? Vous n'avez que la peine de plonger votre cruchon dans des jarres ventrues pour recueillir un vin succulent. Vous avez besoin de fraîcheur ? En ouvrant les vantaux, vous apercevez le Rio Ebro qui s'étire nonchalamment et, au-delà, le lieu où s'est déroulée la bataille de Clavijo, la première victoire de saint Jacques. C'est dans ce cadre extraordinaire, à la lumière des chandelles, que D. Jésus Araiza évoquera brièvement la forte personnalité de César Borgia. Les sympathiques aubergistes voudraient retenir leurs hôtes plus longtemps, mais il y a encore plusieurs lieues pour atteindre Estella. Quelques retardataires ayant beaucoup de peine à quitter cet endroit enchanteur seront même obligés de courir dans la terre labourée pour rattraper le car déjà en route. Soirée agréable que l'on aimerait revivre souvent ».El Bordón et l’Esprit du Chemin, lettre n°123